Phil Broq : « Les mêmes dynamiques continuent de se jouer, les mêmes crises de se répéter, et la même impuissance collective de régner … »
Je partage à mes lectrices et lecteurs l’excellent article de mon collègue Philippe Broquère, alias Phil Broq, intitulé “L’adolescence mortelle de l’humanité”, qui fut publié le 7 novembre dernier sur son site web. Toulousain, Philippe Broquère est un auteur indépendant libre ! Autodidacte passionné et hétéroclite, il aime autant les traités d’ésotérisme, de philosophie que la géopolitique ou l’anthropologie. Il souhaite transmettre et partager le savoir ainsi que la connaissance des éléments cachés de notre monde et découverts lors de l’étude des anciennes civilisations et des auteurs passés. Autrefois destinée et réservée aux initiés, il considère que la connaissance que nous ont transmis les anciens est comme un tremplin, pour l’éveil de l’homme d’aujourd’hui et surtout de demain.
Philippe Broquère a écrit plusieurs livres, dont “Pandemic Circus Génocide au bio-virus”, publié chez TheBookEdition.com.
➽ L’adolescence mortelle de l’humanité
L’humanité, dans son ensemble, ressemble à une adolescente qui refuse de grandir. Elle se drape dans des airs de sophistication, mais reste prisonnière de ses crises existentielles et de ses illusions, sans jamais atteindre la maturité. Derrière les façades modernes de progrès et de rationalité, elle est en fait profondément ancrée dans des croyances irrationnelles qui la dominent et la guident, des croyances auxquelles elle s’accroche comme un enfant à ses idoles ou à ses idéaux.
Ces croyances, issues des peurs et des espoirs les plus profonds de la psyché humaine, se révèlent à travers les mouvements de masse, les idéologies politiques, les religions, et les symboles nationaux qui semblent indétrônables. Elles opèrent en sourdine, dictant les choix individuels et collectifs. Comme des psychoses de groupe, elles se nourrissent des émotions et des pulsions humaines, renforçant ainsi leur emprise sur les esprits. Ce sont elles qui expliquent pourquoi des foules entières se mobilisent avec ferveur pour des causes, sans parfois même en comprendre les fondements. Et, comme une adolescente en quête de sens, l’humanité préfère se laisser porter par ces élans que de remettre en question leurs vérités, leur impact ou leur pertinence.
La science et la technologie auraient pu être les outils d’un véritable passage à l’âge adulte, mais au lieu de cela, elles sont souvent détournées pour servir ces mêmes croyances. La rationalité elle-même est instrumentalisée, manipulée pour justifier des idéologies ou des convictions en conflit. Au lieu de progresser vers une vision plus lucide du monde, l’humanité s’enferme dans des discours simplistes, divisant tout en « bon » et « mauvais », en « ami » et « ennemi », comme un jeune prépubère limité par une vision binaire et manichéenne de l’existence. Elle accumule des preuves de sa propre évolution, mais reste aveugle à la complexité de sa propre psychologie, incapable de sortir de ses obsessions.
Chaque crise, fomentée par ces oligarques désinhibés, révèle ce blocage fondamental. Plutôt que de se remettre en question, elle se tourne vers ses anciennes certitudes, leur attribuant un rôle protecteur, voire sacré. La foi dans l’État, dans la religion, dans les idéologies politiques, dans la croissance économique infinie ou dans la technologie comme solution ultime – toutes ces croyances fonctionnent comme des tuteurs rigides qui empêchent l’humanité de voir le monde tel qu’il est. Loin de la maturité, elle préfère se soumettre à des symboles rassurants, des icônes, et des modèles prémâchés. Ces repères, souvent dénués de tout sens critique, sont devenus une échappatoire collective, un moyen d’éviter de confronter les vérités plus dérangeantes de sa propre fragilité et des défis réels.
Finalement, cette dépendance aux croyances rappelle une adolescence sans fin, un refus obstiné de quitter le cocon rassurant des idées reçues et des certitudes illusoires. L’humanité reste donc suspendue entre un passé de traditions figées et un futur qu’elle redoute d’affronter sans ses repères familiers. Elle avance en suivant des réflexes archaïques, rituels et dévotions comme autant de filets de sécurité pour s’épargner l’angoisse du vide existentiel.
Et ainsi, la maturité lui échappe. Tandis qu’elle pourrait s’ouvrir à la complexité, à la responsabilité véritable et à l’autocritique, elle s’enferme dans des dynamiques de masse, étroites et régressives, terrifiée à l’idée de devenir adulte, se révoltant tout en redoutant la liberté. Cette humanité moderne, éternelle adolescente, vacille encore entre la tentation d’un changement courageux et le confort d’anciennes illusions rassurantes. Le retour potentiel de Donald Trump au pouvoir en est l’illustration parfaite. Sous sa bannière provocatrice et décomplexée, il incarne ce refus de grandir, cette tendance à s’accrocher à un passé glorieux – ou du moins à l’image idéalisée de celui-ci – plutôt que de faire face aux réalités d’un monde en crise.
Ce retour de Trump sur la scène internationale n’est pas qu’une question de choix électoral ou de politiques publiques ; il incarne le choix fondamental entre l’illusion et la lucidité. Va-t-on rester dans cet état de pseudo rébellion immature, à persister dans des comportements destructeurs et des idéaux obsolètes ? Ou va-t-on enfin s’éveiller, renoncer à ces fausses certitudes, et embrasser la complexité d’une réalité qui exige de nous des décisions audacieuses et responsables ? Pour l’instant, tout indique que l’humanité, enfermée dans cette crise de maturité éternelle, continuera à se réfugier dans ses habitudes rassurantes, espérant que les problèmes s’évaporeront d’eux-mêmes.
Pendant que l’Amérique se complaît dans cette danse de satisfaction égoïste, de l’autre côté de l’Atlantique, la France reste soumise au joug de « la clique à Macron » et aux manipulations sordides mais toujours impunis de Von der Leyen. On pourrait croire que les Français, héritiers d’une tradition révolutionnaire, seraient capables de rejeter cette bande d’élites qui semble avoir pour unique mission de protéger leurs propres intérêts. Mais non, paralysés par la peur de l’inconnu et la soumission à une bureaucratie européenne déconnectée, ils demeurent statiques et impuissants. En France comme ailleurs, les décisions ne servent pas le bien commun, mais bien les intérêts d’une poignée de politiciens et de financiers qui se partagent le gâteau, laissant la société se débattre avec les miettes et des promesses creuses.